VIVIANE DUBOL LA PROSTITUTION, ENTRE ORIFICES DU CORPS ET MOTS, UNE EXPERIENCE DE SUBJECTIVATION ?
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Cet article se veut être
une réflexion clinique sur l’acte de prostitution et les
enjeux psychiques qu’il met en scène. Un retour sur l’histoire
des hypothèses de recherche et des moments forts permet de souligner
combien le repérage de l’anamnèse et des traumatismes
est insuffisant pour comprendre le destin prostitutionnel. L’écoute
de la clinique m’a amenée à prendre en compte la
force des mots ayant valeur d’injonction comme le “ Tu n’es
qu’une prostituée ” ou le “ Je suis une prostituée
” fabriqué par le sujet lui-même. C’est dans
ce contexte de sensibilité aux mots que la fonction du “
quatrième personnage ” s’est déployée,
comme figure d’un Autre social féminin à qui s’adresserait
l’acte de prostitution et de ce qui s’y joue pour le sujet.
En effet, et telle est notre hypothèse de recherche, l’érotologie
de certaines passes participerait d’une construction de soi à
travers des éprouvés auto-érotiques autour des
orifices du corps et de ce que la psychanalyse appelle l’objet
petit a. Comme l’indique ce que nous avons décrit de “
la passe symbolique ”, l’amour n’est pas absent d’un
tel processus de subjectivation. |
Mots clés Recherche clinique, Prostitution, Injonction, Quatrième personnage, Soi, Auto-érotisme, Subjectivation. |