STEPHANE BOURCET, CAMILLE ROSSI LA PLAINTE HYPOCONDRIAQUE A L’ADOLESCENCE
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Les plaintes hypocondriaques,
fréquentes à l’adolescence, sont une demande faite
à l’autre et s’adressent à un objet d’amour
et/ou de haine. C’est de l’effraction traumatique induite
par la puberté que l’adolescent vient se plaindre et prendre
à témoin les autres. Les plaintes hypocondriaques sont
porteuses d’un investissement narcissique massif. L’organe,
dont l’adolescent se plaint, condense le corps traumatisé
dans sa globalité par la génitalisation. Le corps, centré
par ses plaintes multiples, est un lieu de projection, cristallisant
dans la masse corporelle toute pensée, qui devient alors asignifiante.
L’adolescent hypocondriaque, animé qu’il est par
un fantasme sous-jacent très actif d’immortalité,
semble substituer la dimension temporo-spatiale de la maladie au temps
et à l’espace de l’existence humaine, marquée
par sa finitude. |
Mots clés Plainte hypocondriaque, Narcissisme, Mort, Immortalité. |